7ème dimanche de Pâques
Au cœur du monde, mystère et mission de l’Église
« Ils ne sont pas du monde… » Au moment où Jésus passe de ce monde à son Père, Jésus prie pour nous. Il nous désigne au Père comme n’étant pas de ce monde. Non comme une invitation à nous évader du monde, mais plutôt qu’en ce monde nous vivions de lui, que nous éprouvions sa joie : « Maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie. » En l’homme, cette joie est trace de sa vocation surnaturelle, trace de sa vocation divine, trace de sa vocation à entrer dans la joie de la Trinité Sainte.
Mystère de l’homme, « fait à l’image de Dieu et comme à sa ressemblance », qui peut librement refuser de « vivre humblement avec son Dieu » en se livrant au monde et ses forces destructrices. Ce dont témoigne « celui qui partit à sa perte ». Mystère de Dieu, qui révèle en Jésus sa bonté et la vocation de l’homme à se donner librement à l’amour en ce monde. Ce dont témoigne le collège des Douze, avec Matthias qui les accompagna « tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi eux », de son baptême à son ascension.
Mystère de l’Eglise, humanité intérieurement illuminée par la foi de Marie, des saintes femmes et des apôtres. C’est elle qui est appelée à consacrer le monde à Dieu en accueillant l’Esprit qui consacre : « Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu’ils soient eux aussi consacrés par la vérité. » Entre Ascension et Pentecôte, invoquons l’Esprit Saint.
Père Olivier Teilhard de Chardin