32ème dimanche du temps ordinaire — Notre-Dame d'Auteuil

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32ème dimanche du temps ordinaire

« Elle a donné deux piécettes, tout ce qu’elle avait pour vivre »

(Marc 12, 44)

Qu’a-t-elle pour vivre ? En ces temps qui sont les derniers, alors que nous approchons du royaume de Dieu, la réponse pratique à l’appel de Dieu, au désir de l’Esprit, ne peut que prendre forme dans l’engagement de notre personne, esprit, âme et corps en Christ.

« Pourquoi ai-je la nostalgie du front ? » se demandait Pierre Teilhard. La nostalgie du front éprouvée par les soldats de 1914-1918 en repos en arrière des lignes du combat est aux antipodes d’une complaisance morbide avec la guerre. Elle est l’irrépressible intuition que quelque chose de nouveau émerge du front combattant, pressentiment éprouvé du fait de l’engagement des corps, à travers l’absurdité même de la guerre, crainte d’une vie aplatie quand, la paix revenue, on retournera aux activités du monde.

Jusqu’où aller dans le don ? Puissions-nous traverser la surface des apparences et vivre sur le front où se joue la vie. Puissions-nous entrer par l’engagement de tout ce que nous sommes dans le jugement de Dieu qui est toujours un jugement de vie. C’est ce à quoi les pharisiens échappent en trouvant leur content dans l’apparence ; et ils sont déjà jugés. C’est ce à quoi les veuves de Sarepta et de Jérusalem, sans avenir et dévorées par le monde, se soumettent par, avec et en Christ qui s’y est soumis en ces temps qui sont les derniers. Communion réelle à la vie éternelle en Christ, attitude décisive pour la vie du monde.

Père Olivier Teilhard de Chardin

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