31ème dimanche du temps ordinaire

« Tu n’es pas loin du royaume de Dieu. » (Marc 12, 34)

Quel est le pas à faire ? Celui de suivre Jésus, pratiquement, dans la foi. Et ici, à Jérusalem, la mémoire nous revient : « Vends… donne… suis-moi… tu auras un trésor au ciel. » A Jérusalem, d’ici au Christ Roi, nous sommes appelés à reconnaître en Jésus Christ l’œuvre du Père et la recevoir en sa mort, en notre mort en lui, en le don de notre vie en lui.

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu et ton prochain comme toi-même. » Jésus nous fait entendre au terme du parcours ce qui est connu depuis l’origine. Mais il nous faut l’entendre à neuf : il ne s’agit pas d’aimer et pratiquer par intermittence, ce serait « donner des miettes de notre vie » au Seigneur, selon le commentaire de l’évangile de l’homme riche par le Pape François le jour de la canonisation de Paul VI, mais de participer au sacrifice du Christ en tout acte.

Aimer notre prochain comme soi-même ? Qu’est-ce à dire ? C’est aimer en Jésus le Seigneur Dieu qui se fait proche, c’est aimer en chacun le Christ qui s’approche de nous, c’est aimer en nous-même le Christ qui s’est fait si proche dans son amour si grand. En ces jours qui sont les derniers, demandons en chaque acte la grâce d’un « amour fort comme la mort », d’un amour qui exprime la puissance de vie et d’amour de Dieu à travers la mort de Jésus, elle qui en nous fraie son chemin pour la vie éternelle.

Père Olivier Teilhard de Chardin