28ème dimanche du temps ordinaire

« BON MAITRE, QUE DOIS-JE FAIRE POUR AVOIR LA VIE ETERNELLE EN HERITAGE ? *

______________________________________________________________ (Marc 10, 17)

« Une seule chose te manque... » La question de l’homme riche est celle d’un homme animé d’un grand désir, le nôtre. Il sait que la vie éternelle se reçoit de Dieu comme un fils fidèle reçoit du père une part de l’héritage paternel. Mais Jésus veut lui faire découvrir la profondeur de son désir en lui indiquant ce qui lui manque encore : « Vends tous tes biens... Suis-moi. »

« Il s’en alla tout triste car il avait de grand biens. » La tristesse est à la mesure du consentement à donner au Père, le désir à la hauteur du manque. Mais qu’abandonner ? Le superflu ? Le nécessaire ? Où le manque se situe-t-il ? Dans le fait de ne pouvoir engager sa vie à la suite du Christ : les biens qu’il possède le possèdent au point qu’il ne peut librement engager sa vie, se laisser attirer par le « trésor du ciel », adhérer au Christ, la sagesse dont tout bien procède.

« Nul n’aura quitté à cause de moi et de l’Evangile... sans recevoir au centuple... » Jésus ne méprise pas la pratique fidèle des commandements, elle qui opère un discernement quotidien de la liberté. Mais il insiste sur le surplus reçu dès ici-bas à la suite du Christ et dont la vie éternelle fait déjà partie. Puissions- nous prendre conscience vive que l’on est porté par Dieu le Père, source de tout bien, et entrainer les autres à lui en nous donnant au Fils.

Père Olivier Teilhard de Chardin