27ème dimanche du temps ordinaire

Accueillir le Royaume de Dieu à la manière d’un enfant (Cf. Marc 10, 15)

Depuis quelques semaines nous voyons Jésus former ses disciples : Qui est le plus grand ? Qui est avec nous ? En leur montrant la famille comme église domestique, Jésus les introduit à la racine de leur être de disciple, la paternité de Dieu.

« Est-il permis de renvoyer sa femme… Laissez les enfants venir à moi… » On discute en chemin, mais pourquoi Jésus répond-il à la question de l’adultère par la bénédiction des enfants ? A ces questions Jésus répond en nous renvoyant à l’origine de l’action divine comme à une promesse : promesse de la communion homme-femme, promesse d’une multitude de frères, promesses fondées sur notre communion en Dieu notre Père.

« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. » Accueillir la bénédiction divine donnée à l’enfant, c’est accueillir en nous l’enfant, notre être le plus profond, plus profond même que celui d’époux ou d’épouse, de père ou de mère. Cet accueil nous fait passer d’une mentalité légale ou technique apparemment toute puissante qui fait de nous des dieux, à la reconnaissance de notre filiation divine, de notre alliance avec le Père en Jésus Christ, le Fils bien aimé qui fait de nous des frères.

Ainsi Dieu fait-il de nous des fils en Jésus Christ son Fils unique, et engendre-t-il à travers ses disciples une humanité nouvelle : c’est ce que nous confessons dans le Credo de l’Eglise, quand nous faisons dans la foi mémoire de l’action divine. Puissions-nous accueillir les dons de Dieu comme un enfant, et fondamentalement accueillir notre être filial et en témoigner à travers les drames, tentations et péché de notre existence.

Père Olivier Teilhard de Chardin

Homélie : Père Jaroslav de Lobkowicz