26ème dimanche du temps ordinaire.

Vivre le Jour du Seigneur, maintenant comme à l’heure de notre mort

Le Jour du Seigneur, c’est le Jour de notre rencontre avec Dieu « maintenant comme à l’heure de notre mort » ainsi que nous le demandons chaque jour par l’intercession de Notre-Dame. C’est notre alliance lumineuse au Seigneur, l’hôte intérieur de nos cœurs dans l’aujourd’hui de nos vies comme de toujours à toujours dans le cœur de Dieu. Il s’éprouve dans l’accueil des dons de Dieu, de la vie jusque dans le consentement à notre mort, que ce soit au jour dernier ou aux petites morts impliquées dans l’amitié, dans la rencontre de l’autre, singulièrement dans celle du plus petit.

« Celui qui vous offrira un verre d’eau au nom de votre appartenance au Christ ne restera pas sans récompense. » Pourquoi le Seigneur dit-il cela à ses disciples ? Parce qu’il nous appelle aujourd’hui à recevoir avant de donner, à reconnaître notre infirmité, notre faiblesse, à reconnaître que tout vient de Dieu à travers chaque petite main qui compatit et nous donne. C’est ainsi que nous sommes guéris des esprits impurs, de l’orgueil ou de la jalousie, nous qui nous savons in fine jugés sur le verre d’eau donné.

« Mieux vaut entrer manchot, borgne ou boiteux au Royaume des cieux qu’être livré en bonne santé dans la géhenne. » C’est une vrai conversion à l’intérieur de la foi chrétienne que le Seigneur nous demande, nous qui pouvons tirer orgueil du verre d’eau donné. « Dieu ne nous donne pas de devenir forts mais de vivre forts dans la faiblesse qui attire ses dons » (Ste Thérèse de Lisieux). Puissions-nous devenir avec les autres les humbles instruments du don de Dieu en famille, auprès des malades, dans les institutions caritatives ou solidaires de notre quartier, dans le travail de compassion.

Père Olivier Teilhard de Chardin

Homélie : Père O. Teilhard de Chardin